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TRANSITION ENERGETIQUE AU SENEGAL : Le navire câblier Cmos-Installer : Une révolution pour l’électricité sous-marine

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Le navire câblier Cmos-Installer : Une révolution pour l’électricité sous-marine

Le Cmos-Installer, un navire câblier belge, a accosté au port de Dakar pour réaliser une liaison sous-marine de 16 km entre Cap des Biches et Bel-Air. Ce projet historique vise à renforcer le réseau haute tension de la Senelec, permettant de transporter 600 mégawatts d’électricité sous-marine, un tournant majeur pour l’énergie au Sénégal.

Sous un ciel éclatant de chaleur, le Combined Marine Offshore Services Installer (Cmos-Installer) a accosté au Môle 1 du Port autonome de Dakar. Ce navire, battant pavillon belge, est conçu pour poser des câbles sous-marins, un rôle crucial dans le cadre du projet de transport électrique reliant Cap des Biches à Bel-Air, deux postes haute tension du réseau de la Senelec. Cette liaison sous-marine, longue de 16 km, marquera une avancée significative dans la gestion des infrastructures énergétiques au Sénégal.

À l’entrée du port, l’imposante silhouette du navire, de 86 mètres de long et 24 mètres de large, attire l’attention. Enregistrés et équipés, les visiteurs du Cmos-Installer ont eu l’occasion de découvrir les divers compartiments du câblier. Dès novembre 2024, ce dernier entamera l’installation des câbles sous-marins, permettant de faire transiter plus de 600 mégawatts entre Cap des Biches et Bel-Air.

Le directeur général de la Senelec, Pape Toby Gaye, a souligné l’importance de ce projet face aux contraintes d’espace dans Dakar : « Les câbles sous-marins permettent d’éviter ces obstacles et d’assurer l’approvisionnement en électricité de près de 5 millions de Sénégalais. »

Transport de 600 Mégawatts sous l’eau

Le processus de pose des câbles est complexe et délicat. Deux câbles de 270 cm de diamètre sont enroulés sur un carrousel à bord du navire. Ces câbles sont progressivement déployés à raison de 100 mètres par heure, soit environ 2 kilomètres par jour. Frédéric Vorst, Directeur du projet Dakar Marine Link, explique la minutie requise pour ne pas endommager les câbles en les déposant sous l’eau, tout en préservant les espèces marines fragiles, comme les moules locales, en collaboration avec une équipe de biologistes.

Vers la création de récifs artificiels

Pour minimiser l’impact environnemental, l’équipage utilise un véhicule téléguidé sous-marin pour cartographier le fond marin et préparer la pose des câbles. Dans certaines zones sensibles, comme Cap des Biches, des espèces marines seront déplacées vers des récifs artificiels, une première mondiale.

Cette initiative fait partie d’un projet plus vaste de développement du réseau haute tension au Sénégal, mené en partenariat avec le Millennium Challenge Corporation (MCC) des États-Unis. Le montant total du projet est estimé à 120 milliards de FCFA, soit environ 200 millions de dollars.

Un projet pionnier pour l’Afrique de l’Ouest

L’ambassadeur des États-Unis au Sénégal, Michael Raynor, a salué ce projet comme une première pour l’Afrique de l’Ouest. « Cette ligne sous-marine haute tension de 225 000 volts est sans précédent, et elle permettra de renforcer l’accès à l’électricité pour des millions de Sénégalais, contribuant ainsi à la croissance économique et à la création d’emplois. »

Au terme du projet, prévu pour septembre 2026, toutes les infrastructures construites, y compris les technologies de câbles sous-marins, seront rétrocédées à la Senelec, garantissant une gestion pérenne du réseau électrique national.

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