« Femme, résilience territoriale et sécurité alimentaire ». C’est le thème de la septième édition des « Vacances vertes », lancée, le samedi 23 septembre 2023, à Nguékhokh, dans le département de Mbour. Cette thématique vise la participation, la sensibilisation sur les enjeux environnementaux et l’éducation des femmes sur l’importance et les potentiels économiques de l’environnement. Pour réussir la transition écologique et une énergie propre dont l’arbre reste le principal atout du Sénégal, cette initiative citoyenne prône l’entrepreneuriat vert.
Avec l’appui du Ministère de l’Environnement et du Développement durable à travers la Direction Générale des Eaux et Forêts, la Grande muraille verte ; la Fondation Sococim et l’Ambassade de la Grande-Bretagne au Sénégal, la caravane des « Vacances vertes » compte se déployer sur l’ensemble du territoire national pour planter des arbres, porteurs d’emplois, surtout pour les femmes transformatrices de fruits et légumes. « Cette année, pour participer à la restauration des écosystèmes, nous avons planté 2000 plants forestiers, pour reverdir Bandia. Au-delà de travailler avec les femmes, nous intervenons également dans la restauration des forêts classées, comme à Mbao, l’année dernière et Bandia cette année », déclare Khady Camara, présidente de l’Association « Vacances vertes ».
L’Association « Vacances vertes » s’investit beaucoup dans l’« Eco féminisme » pour inciter les femmes à se mettre au service de l’environnement. Mme Khady Camara indique que ce concept vise à chercher des solutions pour accompagner les femmes rurales dont les activités économiques sont fortement impactées par les changements climatiques. « Promouvoir de bonnes pratiques sur l’ensemble du territoire national, pour aider les femmes agricultrices à s’adapter aux changements climatiques, notamment avec le reboisement d’arbres dans les périmètres maraîchers et dans les champs. Cela va permettre la promotion de l’entrepreneuriat vert », ajoute la présidente l’Association « Vacances vertes ». L’autre objectif de cette initiative est de favoriser une citoyenneté active au service de l’environnement pour la restauration et la sauvegarde de la couche d’ozone. En plus des arbres, les organisateurs mettront en valeur les ressources spécifiques du pays « pour offrir plus d’opportunités aux populations qui subissent, au cours des années, les conséquences de la dégradation de notre environnement ». « Le Sénégal doit commencer à promouvoir ses ressources vedettes pour pouvoir assurer la souveraineté et la sécurité alimentaires, gage de notre survie face aux effets néfastes du changement climatique », poursuit-elle Khady Camara convaincue que le développement durable ne peut être porté que par l’environnement.
Initiée en 2017, la caravane des « Vacances vertes » s’est positivement illustrée dans la lutte pour la préservation d’un environnement sain, vecteur du développement durable. Au total, ils ont reboisé plus de 150.000 plants forestiers et fruitiers et formé plus de 10.000 femmes et jeunes sur l’éducation environnementale et la gestion des déchets. Dans le bilan tiré de ses sept années d’existence, l’Association précise avoir nettoyé plus de 180 sites, soit près de 600 tonnes de déchets collectées et 1000 bacs à ordures distribués aux populations.
« Une telle initiative doit être soutenue pour assurer le pari de la reforestation »
Colonel Babacar Dione, adjoint au directeur général des Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des sols.
Il estime que la reforestation peut constituer, à la fois, un grenier alimentaire et économique, pour assurer le développement durable, dont les collectivités doivent être le moteur. Pour lui, la reforestation doit aussi être observable en milieu urbain, car seuls les arbres ont le pouvoir pour limiter la chaleur et leur ombre participe considérablement à la consommation d’énergie.
Ahmadou SY