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Rapport national sur le climat et le développement (CCDR)

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L’adaptation au changement climatique pourrait augmenter le                                                         PIB du Sénégal de 2% d’ici 2030

Le 10 novembre 2024 – Dans un rapport récemment publié, la Banque mondiale met en évidence le rôle crucial de l’adaptation au changement climatique pour l’avenir économique du Sénégal. Intitulé « Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) pour le Sénégal », le document indique que des actions climatiques bien ciblées pourraient entraîner une croissance du produit intérieur brut (PIB) du pays de 2 % d’ici 2030 tout en particulier de 40 % la pauvreté résulte du dérèglement climatique.

La Banque mondiale souligne que l’adaptation au changement climatique ne se limite pas à une réponse aux défis environnementaux, mais constitue également un investissement stratégique dans la prospérité et la résilience du Sénégal. Keiko Miwa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, précise que ces actions sont essentielles pour que le pays atteigne son objectif de devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici à 2030.

Des initiatives transformatrices pour un avenir durable

Le rapport mis en avant les retombées économiques et sociales significatives qui pourraient générer l’action climatique dans le cadre de la mise en œuvre du plan de développement Vision 2050 du Sénégal. La Banque mondiale pèse à 1,36 milliard de dollars par an les investissements nécessaires pour mener ces initiatives jusqu’en 2030, et à 530 millions de dollars par an entre 2031 et 2050.

Parmi les priorités, le rapport recommande le développement des énergies renouvelables, la promotion d’une agriculture climato-intelligente et l’amélioration de la gestion des ressources naturelles. Il cite notamment la mise en place du système de transport rapide par bus (BRT) électrique à Dakar comme une initiative clé pour réduire les émissions et encourager les modes de transport durables.

Le rôle du secteur privé dans la résilience climatique

Olivier Buyoya, directeur régional de la Société financière internationale (SFI) pour l’Afrique de l’Ouest, insiste sur l’importance du secteur privé dans ce processus. Selon lui, « le secteur privé peut jouer un rôle central dans le renforcement de la résilience climatique et du développement durable au Sénégal ». Le rapport précise que près de 40 % des financements nécessaires pour l’action climatique devront provenir des investissements privés.

Le coût de l’inaction climatique

Le rapport avertit toutefois que si le Sénégal n’adapte pas ses politiques face au changement climatique, le pays pourrait subir des pertes économiques sévères. En effet, sans adaptation, le coût de l’inaction pourrait réduire le PIB sénégalais de 9,4 % d’ici 2050, mettant en péril les progrès économiques et exacerbant les inégalités.

Ainsi, le rapport de la Banque mondiale appelle à une mobilisation rapide des ressources pour investir dans des initiatives climatiques transformantes, soulignant que l’adaptation est non seulement une nécessité pour la préservation de l’environnement, mais aussi un levier stratégique pour un développement économique. durable.

Ibn Ahmad

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