Malgré les retards observés, le projet de dépollution de la Baie de Hann continue d’avancer. Si la restructuration des quartiers et l’installation du réseau d’assainissement sont terminées, plusieurs infrastructures critiques, comme les stations de pompage, attendent encore leur finalisation.
Bien que le projet de dépollution de la Baie de Hann ait pris du retard dans sa mise en œuvre, les travaux avancent et suscitent l’espoir chez les populations locales. Depuis plus d’une décennie, ce vaste projet a permis de restructurer plusieurs quartiers et d’installer un réseau d’assainissement. Désormais, il reste à réaliser des infrastructures majeures comme l’intercepteur et les stations de pompage nécessaires à l’acheminement des eaux usées vers la station d’épuration de Mbao.
En parcourant les quartiers de Hann, on peut observer des espaces de vie mieux organisés, des routes pavées, et un réseau d’assainissement fonctionnel. Cependant, certains points d’inquiétude demeurent. Selon Ibrahima Sall, un acteur local engagé dans la défense du cadre de vie, des retards dans la construction des stations de pompage ont causé des dysfonctionnements dans certains regards d’assainissement. Pire encore, des branchements clandestins ont été détectés, laissant des eaux usées s’écouler vers la mer, aggravant l’insalubrité des zones côtières.
Seybatou Mbengue, président de l’association Samu Sunu Momèl, partage cette préoccupation. Il estime que la prolifération des déchets le long de la baie doit être érigée en priorité par les autorités. Selon lui, les 93 milliards de FCFA évoqués pour financer la dépollution de la baie ne se traduisent pas encore par des infrastructures visibles à Hann. Il en appelle à un audit du projet pour comprendre les raisons de ces retards et redonner espoir aux populations locales.
La station d’épuration de Mbao avance, mais les déchets persistent à Hann
Pendant que Thiaroye-sur-Mer voit ses travaux avancer, avec notamment l’installation d’un intercepteur principal et la construction de stations de pompage, Hann reste engluée dans la psychose des déchets. Djiby Diop, président du Collectif pour la défense des intérêts de Hann, rappelle que tant que la plage n’est pas débarrassée des ordures, la communauté ne pourra pas profiter pleinement du projet. « La propreté de la plage doit être notre priorité », martèle-t-il. Une fois cette propreté assurée, Hann pourrait devenir une baie écologiquement saine et économiquement viable, avec des activités génératrices de revenus.
Le chef de projet Djadji Niang, quant à lui, se veut rassurant. Il affirme que les travaux de la station d’épuration de Mbao sont achevés à 64 % et devraient être finalisés d’ici février 2025. Selon lui, 500 000 personnes bénéficieront d’un meilleur accès à l’assainissement à la fin du projet. Il précise que ce projet est composé de sept lots, dont certains, comme l’intercepteur reliant le Port de Dakar à Mbao, sont en bonne voie d’achèvement.
Ousmane Diaw, acteur de développement à Thiaroye-sur-Mer, reste optimiste quant à la finalisation des travaux et appelle à accélérer la restructuration de la commune, un projet qui tient particulièrement à cœur aux populations locales.
Vers une restructuration nécessaire pour Thiaroye-sur-Mer
À Thiaroye-sur-Mer, où l’absence de restructuration urbaine a engendré de nombreux problèmes d’inondations et de manque d’assainissement, les habitants espèrent que la mise en œuvre complète de ce projet marquera le début d’une réorganisation plus large de leur cadre de vie. Assane Guèye, un habitant de la localité, insiste sur l’importance de restructurer Thiaroye-sur-Mer pour éviter que les problèmes d’inondation ne perdurent.
Le projet de dépollution de la Baie de Hann se heurte encore à plusieurs obstacles, notamment les déchets non traités et les retards dans la réalisation des infrastructures critiques. Toutefois, les progrès réalisés et les promesses d’achèvement d’ici 2025 laissent entrevoir un avenir plus propre et mieux organisé pour les habitants de la zone côtière de Dakar.
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Ben alpha