L’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles (NRGI) et Action pour la justice environnementale (AJE) ont organisé, hier à Palmarin, une rencontre avec les populations dites impactées pour discuter des conséquences environnementales de l’exploitation pétrolière, notamment des émissions de méthane, un gaz extrêmement nocif pour le climat.
Alors que la première phase de l’exploitation pétrolière de Sangomar suit son cours, des préoccupations émergent quant aux impacts environnementaux. C’est dans ce contexte que l’Institut pour la gouvernance des ressources naturelles (NRGI), en collaboration avec Action pour la justice environnementale (AJE), a initié une rencontre à Palmarin. L’objectif : sensibiliser les communautés locales, les leaders traditionnels et les acteurs de l’industrie sur les conséquences du gaz carbonique et du méthane, deux gaz à effet de serre liés à l’exploitation des hydrocarbures.
Un gaz 86 fois plus nocif
Lors de cette rencontre, Abdou Guèye, spécialiste de la gouvernance des industries extractives, a tiré la sonnette d’alarme sur les dangers du méthane. « La science a démontré que même sur une période de 20 ans, le méthane est 86 fois plus nocif que le CO2 », a-t-il affirmé. Selon lui, il est impératif d’évaluer les mesures de contrôle mises en place par les opérateurs pétroliers et par l’État afin de limiter les émissions et protéger l’environnement.
Bien que les risques majeurs, comme l’éruption de puits ou l’explosion de plateformes, n’aient pas encore été observés, M. Guèye a pointé du doigt des déchets problématiques tels que les eaux de production, qui constituent une menace sérieuse. Il a ainsi appelé l’État à renforcer les contrôles environnementaux et à mieux informer, former et sensibiliser les communautés locales pour qu’elles prennent conscience des enjeux liés à ces émissions.
Précaution et anticipation
Pour Aïda Diop, responsable de programme à NRGI, l’heure est à la prévention. « Le rapport de NRGI a montré que le profilage des émissions de méthane est actuellement faible, autour de 3 %. Cependant, il est primordial d’adopter une approche proactive pour anticiper les risques et les conséquences négatives de ce gaz à effet de serre », a-t-elle déclaré.
Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique de vigilance environnementale alors que l’exploitation pétrolière de Sangomar avance. Les intervenants ont unanimement plaidé pour une meilleure régulation des émissions, un contrôle accru des activités industrielles et une sensibilisation continue des populations locales.
L’événement a mis en lumière la nécessité d’une action collective impliquant les autorités, les entreprises et les communautés pour garantir une exploitation responsable et durable des ressources pétrolières, tout en préservant l’environnement fragile des zones concernées.
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