POUR UNE GOUVERNANCE TRANSPARENTE DES RESSOURCES NATURELLES : CAJUST engage le débat sur la révision des contrats miniers et pétroliers au Sénégal

CAJUST engage le débat sur la révision des contrats miniers et pétroliers au Sénégal

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Citoyens Actifs pour la Justice Sociale (CAJUST)

Lors d’un panel organisé par CAJUST, des experts ont discuté de la révision des contrats miniers, pétroliers et gaziers au Sénégal. La rencontre a permis de souligner l’importance d’une gouvernance transparente et de mettre en avant les aspects économiques, sociaux et environnementaux liés à cette renégociation.

Le 25 septembre 2024, la salle de conférence de l’hôtel Azalai a accueilli un panel de haut niveau sur la révision des contrats miniers, pétroliers et gaziers au Sénégal. L’événement, organisé par Citoyens Actifs pour la Justice Sociale (CAJUST), a rassemblé des experts, des juristes et des environnementalistes autour du thème des enjeux, défis et opportunités de la renégociation de ces contrats.

Marième Mbacké, directrice exécutive de CAJUST, a ouvert la session en rappelant que l’exploitation des ressources naturelles connaît une expansion rapide au Sénégal. « Malgré le dynamisme du secteur minier et la découverte du pétrole et du gaz, l’économie nationale en tire une part très marginale, en grande partie à cause du déséquilibre des contrats, » a-t-elle déclaré. La mise en place récente d’une commission spéciale pour la révision de ces contrats témoigne de l’engagement du gouvernement à instaurer une gouvernance plus transparente des ressources naturelles.

Le docteur Moustapha Fall, enseignant-chercheur à l’Université de Dakar, a rappelé que la renégociation des contrats est une démarche légitime. « Il est tout à fait normal pour un gouvernement de vouloir revoir les contrats existants, surtout si ces derniers n’apportent pas suffisamment de retombées économiques et sociales, » a-t-il affirmé. Dr. Fall a souligné que cette renégociation devrait être guidée par l’article 25-1 de la Constitution sénégalaise, qui stipule que les ressources doivent profiter au peuple et contribuer à la croissance économique et au bien-être de la population.

Thaddé Aldiouma Séck, juriste spécialisé en gouvernance des ressources extractives, a évoqué la dimension environnementale de ces renégociations. « La transition énergétique et les défis climatiques rendent impératif l’inclusion des questions environnementales dans l’analyse des contrats extractifs, » a-t-il expliqué. Pour lui, cette renégociation offre l’opportunité de revoir des aspects tels que le périmètre de confidentialité et le financement du développement local, en particulier dans les zones touchées par l’exploitation des ressources.

Ce panel a mis en lumière la nécessité d’une révision des contrats extractifs au Sénégal pour assurer une meilleure répartition des bénéfices et une gestion durable des ressources naturelles, en accord avec les aspirations de la population et les enjeux climatiques actuels.

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