Lutte contre les effets du réchauffement climatique : Le Sénégal élabore une feuille de route sur les pertes et dommages climatiques

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Madeleine Diouf Sarr, directrice du Changement Climatique

La Direction du Changement Climatique et de la Transition Écologique a organisé, le jeudi 12 septembre 2024 à Dakar, un atelier visant à définir une feuille de route nationale pour évaluer et mobiliser des financements destinés à compenser les pertes et dommages causés par le changement climatique.

Le Sénégal, confronté à des impacts croissants liés au réchauffement climatique, met en place une feuille de route nationale pour gérer les pertes et dommages environnementaux. C’est dans ce cadre que la Direction du Changement Climatique, de la Transition Écologique et des Financements Verts a organisé, ce 12 septembre 2024, un atelier à Dakar destiné à explorer les mécanismes de prise en charge de ces pertes.

Présidant la rencontre, Madeleine Diouf Sarr, directrice du Changement Climatique, a rappelé que malgré les efforts d’adaptation et d’atténuation, les limites de ces approches sont de plus en plus évidentes. « Face aux limites de l’adaptation, nous devons développer des techniques d’évaluation des pertes et dommages causés par le réchauffement climatique », a-t-elle déclaré. Cet atelier marque une étape importante dans l’élaboration d’une réponse nationale cohérente, surtout après la création du fonds international dédié aux pertes et dommages climatiques.

Sana Diop Dieng, conseillère technique et représentante du ministre de l’Environnement, a exprimé l’espoir que cette rencontre débouche sur une feuille de route claire, permettant au Sénégal de mesurer l’ampleur des pertes subies et de mobiliser les fonds nécessaires. Selon elle, le pays, avec ses 700 km de façade Atlantique, est particulièrement vulnérable aux effets du réchauffement climatique, comme l’érosion côtière et la montée des eaux.

Un nouveau pilier de la lutte climatique

Boubacar Fall, vice-président du Comité national sur les changements climatiques (COMNACC), a souligné que la question des pertes et dommages est désormais un troisième pilier, aux côtés des efforts d’adaptation et d’atténuation. « Il est impératif de quantifier ces pertes pour prouver que nos efforts d’adaptation ont atteint leurs limites », a-t-il expliqué, ajoutant que l’accès aux fonds internationaux dépendra de la qualité des documents produits et de la capacité à démontrer l’ampleur des impacts subis.

Le Sénégal espère ainsi se doter des outils nécessaires pour accéder aux fonds internationaux, mobiliser les ressources adéquates, et offrir une réponse efficace aux dommages irréversibles causés par le changement climatique.

Ibn Ahmad

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