Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique a engagé une lutte acharnée contre la fraude et la corruption, en organisant un atelier consacré au diagnostic des vulnérabilités du secteur. Cette initiative vise à identifier les pratiques frauduleuses et à renforcer la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles.
Présidant l’atelier, le ministre de l’Environnement, Daouda Ngom, a mis en lumière l’impact dévastateur de la corruption, qui se traduit par des pertes financières considérables et une détérioration de la qualité des services publics. Il a rappelé que ces pratiques nuisent à la durabilité des efforts collectifs de préservation de la biodiversité et des écosystèmes, tout en compromettant la confiance des partenaires économiques et des citoyens.
Les secteurs vulnérables identifiés
Le diagnostic mené par l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), représenté par son président Serigne Bassirou Guèye, a révélé que les domaines les plus exposés à la corruption incluent :
• La gestion des ressources forestières : attribution de permis de coupe et de circulation.
• L’exploitation des mines et des infrastructures liées aux déchets.
• Les fonds destinés à la lutte contre les changements climatiques.
Ces domaines stratégiques et financiers attirent des comportements déviants tels que détournements de fonds, pratiques de favoritisme ou non-respect des réglementations environnementales.
Mesures pour une meilleure transparence
Pour répondre à ces défis, le ministère a pris des mesures concrètes, notamment :
• La dématérialisation des procédures : mise en place d’une plateforme pour la délivrance des cartes d’exploitants forestiers et des permis de coupe ou de dépôt.
• La sécurisation des mécanismes de dénonciation : protection des lanceurs d’alerte pour encourager les signalements.
• La promotion de la redevabilité et de la transparence dans l’administration publique.
Le ministre Daouda Ngom a également souligné l’importance d’un changement de mentalité au sein des institutions, en appelant les agents du département à une gouvernance exemplaire et à un engagement ferme contre ce fléau.
Un enjeu pour le développement durable
Serigne Bassirou Guèye a rappelé que la corruption constitue un frein majeur à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). Selon lui, elle ne compromet pas seulement la préservation des ressources naturelles, mais aussi la capacité du Sénégal à maintenir une gestion responsable et durable de ses richesses.
Ce diagnostic marque le début d’un engagement renforcé pour une meilleure gouvernance environnementale, inscrite dans la Stratégie nationale de développement (SND 2025-2029). Cette initiative vise à restaurer la confiance des citoyens et des partenaires dans la gestion publique, tout en protégeant les ressources naturelles pour les générations futures.
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