Le développement de l’aquaculture est devenu, depuis quelques années, une option face aux effets des changements climatiques dans le sous-secteur de la pêche au Sénégal. L’aquaculture peut, en effet, contribuer à la sécurité alimentaire mais constitue également une source de création d’emplois durables, elle favorise surtout la restauration et la défense de la biodiversité et des écosystèmes naturels. L’aquaculture constitue une réelle alternative à la pêche qui, aujourd’hui, fait face à une surexploitation de la ressource et à la raréfaction de certaines espèces.
Lors des travaux de l’atelier sur la pratique de l’aquaculture en tant qu’entreprise pour les institutions financières et les compagnies d’assurance, le directeur de cabinet du ministre des Pêches et de l’Economie Maritime, Mamadou Diop, a rappelé que le gouvernement a mis en place une stratégie de développement de l’aquaculture visant à promouvoir ce secteur à petite échelle, à développer l’aquaculture commerciale et à renforcer les capacités du secteur.
Tout ce potentiel ne peut être valorisé que si certaines contraintes sont levées. L’une d’elles a trait au financement, les pisciculteurs et autres investisseurs doivent, en effet, relever le défi de l’accès aux prêts bancaires. La Der/Fj étant la seule entité qui finance les acteurs, selon Dr Tening Sène, directrice de l’Agence nationale d’aquaculture (Ana). Pourtant, le financement permet l’accès à la technologie, au capital humain et au développement des capacités ainsi qu’à d’autres facteurs de production.
« L’un des moyens d’accéder au financement pour le développement de l’aquaculture est les Partenariats public-privé (ppp). Malgré leur mérite pour mobiliser les investissements privés, ce mode de financement n’en est qu’à ses balbutiements en aquaculture »,
Dr Tening Sène.
Consciente des enjeux, l’Ana travaille, avec le soutien de la Fao, à relever ces défis à travers le projet « Soutenir la transformation des systèmes alimentaires en renforçant le développement de l’aquaculture et les Partenariats public-privé (Ppp) innovants ». Cette structure a partagé, hier, l’outil de la Fao d’aide à la prise de décision en matière d’investissement dans l’aquaculture pour former et renforcer la capacité des investisseurs à créer et développer leurs entreprises aquacoles.
Amina Kébé