Les données concernant le fleuve Gambie recueillies ces dernières heures au niveau des stations hydrométriques de Kédougou indiquent que la cote d’alerte qui est de 07 mètres est atteint le jeudi 21 septembre à 11 heures 45 minutes avec plus précisément un niveau de 7,45 mètres. A en croire Niokhor Ndour Directeur de la gestion et de la planification des ressources en eau au niveau du ministère de l’Eau et de l’Assainissement (DGPRE), le débordement est imminent si on continue de recevoir des pluies. « Ce jour-là, à 11 heures, nous avons atteint la cote d’alerte de 7,45 mètres à la station hydrométrique de Kédougou. On assiste à une montée progressive des eaux avec la possibilité de débordement du fleuve surtout au niveau des zones basses et cela peut créer des inondations, des dégâts dans les établissements publics qui se sont installés à côté du fleuve. Nous avons pu identifier ce risque grâce à nos équipements de dernière génération », explique-t-il.
« Le ministère de l’Eau et de l’assainissement suit le fleuve de façon régulière à travers la DGPRE et qu’un système d’alerte est mis en place, un système d’alerte avec des stations de dernière génération des stations automatiques et de télétransmission, ce qui nous permet de voir à chaque zone le risque d’inondation et c’est pour cela que nous avons détecté très tôt la progression au niveau de la station de Kédougou et nous avons alerté », poursuit Niokhor Ndour. Avant d’ajouter : « ce qu’il faut retenir, c’est que la station de Kédougou a atteint la cote d’alerte mais les stations en aval n’ont pas atteint la cote d’alerte et en temps réel par minute, par heure nous suivons la situation ». Lorsque la cote d’alerte est dépassée, les inondations qui s’en suivent peuvent submerger les terres avoisinantes, détruire les cultures, les habitations et les infrastructures, causant ainsi des pertes matérielles énormes. Parmi les conséquences habituelles figurent notamment la destruction des infrastructures d’eau et d’assainissement ainsi que la dévastation des habitations et des plantations (bananeraies, etc.) entrainant ainsi les déplacements des populations et du bétail. Pour rappel, les inondations d’août 2022 ont fait 11 morts et 1 500 déplacés, selon le bilan de l’Agence nationale de gestion des catastrophes naturelles (NDMA) du Sénégal.
BEN ALPHA