La phase 2025-2026 du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (Pacasen) s’oriente vers la résilience climatique des territoires. Avec un financement additionnel de 70 milliards de FCFA, les collectivités territoriales sont appelées à élaborer des projets verts pour relever les défis environnementaux.
Dakar, 22 décembre 2024 – Le Pacasen, instrument phare de la décentralisation au Sénégal, amorce un tournant stratégique. Après avoir appuyé 124 collectivités dans la réalisation de 1 026 projets structurants entre 2018 et 2024, la prochaine phase (2025-2026) mettra l’accent sur la lutte contre le changement climatique et la résilience des territoires.
Un atelier organisé hier à Dakar a permis de sensibiliser les acteurs territoriaux à cette nouvelle orientation. Selon Amadou Manel Fall, directeur de cabinet du ministre de l’Urbanisme, cette évolution est impérative : « La territorialisation de l’action climatique, par une meilleure implication des collectivités territoriales et des autres acteurs, devient un levier essentiel face aux défis climatiques. »
Une réponse locale à un défi global
Le Sénégal est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique : inondations récurrentes, pluies irrégulières, érosion côtière, dégradation des sols et montée du niveau de la mer. Pour Pape Songde Diop, représentant de l’Association des maires du Sénégal (Ams), cette orientation climatique est une opportunité pour bâtir des villes durables. « Il nous faut agir localement pour impacter globalement », a-t-il insisté.
Marième Lo, représentante de l’Agence française de développement (Afd), a appelé les collectivités territoriales à intégrer des projets verts dans leurs stratégies. « Nous devons tout mettre en œuvre pour que les territoires deviennent des acteurs clés de la lutte contre le réchauffement climatique », a-t-elle déclaré.
Des moyens renforcés pour une ambition verte
Le financement additionnel du Pacasen pour 2025-2026 est doté de 110 millions de dollars (70 milliards de FCFA). Ce budget provient de la Banque mondiale (50 millions de dollars), de l’Afd (33 millions de dollars) et de l’État du Sénégal (27 millions de dollars).
Pour Amadou Manel Fall, il est essentiel que ces financements tiennent compte des spécificités et des priorités locales. Les réponses climatiques devront s’adapter aux réalités de chaque commune pour être véritablement efficaces.
Un bilan prometteur à renforcer
Depuis son lancement, le Pacasen a déjà permis de réaliser 1 026 projets, dont 243 écoles, 89 infrastructures de santé et 117 équipements urbains. Ce programme, soutenu par une enveloppe initiale de 130 milliards de FCFA, a marqué une avancée significative dans le processus de décentralisation au Sénégal.
Avec cette nouvelle orientation climatique, le Pacasen se positionne comme un moteur de la transition écologique au niveau local, en misant sur des projets durables et inclusifs pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux.
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