Depuis la crue exceptionnelle du fleuve Sénégal, les populations du Dandé Mayo vivent une situation dramatique. Les voies de transport routier sont englouties, forçant les habitants à utiliser des pirogues artisanales sans gilets de sauvetage. Pendant ce temps, des écoles comme celle de Diowguel sont fermées, laissant les élèves sans éducation.
Par Ibn Ahmad
La montée des eaux du fleuve Sénégal a transformé le quotidien des habitants du Dandé Mayo, notamment dans la commune d’Oréfondé. La piste rurale qui servait autrefois de voie de communication est désormais sous l’eau, rendant les déplacements extrêmement difficiles. Les habitants n’ont d’autre choix que d’emprunter la voie fluviale via des pirogues artisanales. Mais cette option n’est pas sans risques.
Sur le quai improvisé d’Oréfondé, des pirogues attendent de se remplir avant de partir. Pour les passagers, la sécurité est une préoccupation majeure. « Il est difficile de voyager dans de pareilles circonstances. Malgré la cherté du transport, nous sommes exposés au danger », dénonce Abdoulaye Diatta, un passager inquiet de l’absence de gilets de sauvetage. La surcharge des pirogues, ajoutée à la faible disponibilité des gilets, rend ces voyages encore plus dangereux.
Outre les dangers liés au transport, l’impact de la crue se fait aussi sentir dans le secteur de l’éducation. À Diowguel, village situé dans le Dandé Mayo, l’école élémentaire est complètement inondée. Les élèves n’ont toujours pas pu rejoindre les salles de classe, pourtant ouvertes depuis le 7 octobre dernier. « Nos enfants n’arrivent pas à apprendre à cause des inondations. Ça me fait vraiment mal », se lamente Silèye Amadou Ba, parent d’élève et enseignant.
Face à cette situation, les populations dénoncent l’absence de réaction des autorités locales, malgré les nombreuses alertes. Elles appellent à un soutien urgent, tant pour la sécurité des transports fluviaux que pour la réouverture de l’école, afin que les enfants ne perdent pas davantage de jours d’apprentissage.
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