L’élection de Donald Trump face à Kamala Harris marque un tournant inquiétant pour la lutte contre le réchauffement climatique. Alors que s’ouvre bientôt la 29e Conférence des parties sur les changements climatiques (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, l’arrivée d’un climato-sceptique à la Maison Blanche alarme les défenseurs du climat.
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait déjà ébranlé les engagements internationaux en annonçant le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, signé par 195 pays pour limiter la hausse des températures globales à 1,5 °C. Cet accord, que son successeur Joe Biden avait réintégré dès le début de son mandat, est aujourd’hui de nouveau menacé.
Avec les États-Unis en tant que deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre (11 % des émissions mondiales en 2022), le retour de Trump pourrait affaiblir la dynamique actuelle vers une réduction des émissions et une adaptation aux impacts climatiques pour les pays en développement, dont le Sénégal.
L’ONU, dans un rapport publié le 24 octobre dernier, rappelle l’urgence : « L’action climatique doit faire un bond en avant. » Elle alerte sur le risque de voir l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5 °C devenir inatteignable sans des efforts significatifs. Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) évalue même la hausse potentielle à 3,1 °C d’ici la fin du siècle si les politiques actuelles n’évoluent pas.
Pour les défenseurs de l’environnement, la réélection de Donald Trump risque de réorienter la politique américaine vers un désengagement du multilatéralisme climatique. Alors que des records de chaleur continuent de se multiplier, les enjeux de la COP29 seront donc plus cruciaux que jamais.
Ibn Ahmad
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